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Ce n'est pas parce que rien que pourquoi pas.

11 avril 2021

Embouteillage

Gallimard a demandé aux auteurs d’arrêter (provisoirement) de lui envoyer des manuscrits.

Tous les éditeurs croulent sous les manuscrits.

La crise du covid et toutes ces heures passées à la maison ont visiblement donné envie aux gens d’écrire et les manuscrits arrivent de toutes parts, beaucoup plus nombreux que d’habitude (au moins le double, ai-je entendu) alors qu’en temps normal ils étaient déjà pléthore et pléthore aussi à se voir refusés.

En temps normal, les éditeurs ne lisaient déjà pas tout, pas le temps, pas le personnel pour et puis avec l’habitude, pensaient-ils, ils parvenaient vite à repérer ceux qui valaient le coup (quitte parfois à se tromper) - J’avais entendu parler de la méthode de la première et la dernière page et une ou deux au milieu et c’était suffisant pour se faire une idée sur un roman et ses qualités.

Epreuve que je n’ai jamais réussi à franchir.

Mais aujourd’hui ?

Juste le titre ? Les deux premières lignes ? Plus rien et direct au pilon ?

Sale temps pour les écrivains débutants.

Et me voilà moi, avec mon manuscrit sous le bras tout juste terminé…

Vraiment pas de bol.

 

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10 avril 2021

Inclusion

Pour un texte que j’écris actuellement qui sera inclus dans un fascicule nommé « Des nouvelles du monde d’après » à paraître sur mon site courant 2021 (j’espère), je me suis plongé dans l’écriture inclusive.

Mes personnages vivent dans un futur assez proche où la notion de fluidité de genre est devenue une norme sociale et où le langage, la grammaire et l’écriture se sont adaptées pour gommer toute assignation à une identité de genre trop binaire des êtres humains.

Et j’ai voulu que le style, les mots employés reflètent leur réalité.

Que la forme soit un miroir du fond.

(Au-delà d’ailleurs de ce que je peux penser, moi, de l’écriture inclusive sur laquelle je n’ai pas à ce jour d’avis complètement tranché.)

Je me suis lancé, pensant que ça serait relativement facile, ça ne l’est pas du tout. La langue française est incroyablement masculinisée, bien au-delà de ce que je pensais. Les mots, les tournures, les accords, tout ramène sans arrêt au masculin et contourner ça pour essayer de « neutraliser » tout ce qui concerne mes personnages est très difficile.

Peut-être aussi parce qu’à cinquante ans, malgré mes convictions profondes et l’ouverture d’esprit dont je me targue, je suis moins nouveauté-fluid que je l’aurai imaginé…

La résistance au changement comme on dit chez les RH attristés par le manque d’adhésion à la nouvelle réorganisation super-méga formidable de la boîte bêtement boudée par les anciens accrochés à leurs…

Ce n’est pas le sujet.

Ou alors c’est juste mon oreille de lecteur qui n’est pas encore habituée à certaines sonorités et bute sur les mots comme un soc labourant un champs de cailloux semi-enterrés - en d’autres termes, j’écris des choses que je trouve moches et non musicales mais je sais qu’elles ne le sont pas forcément par nature, seulement par manque d’habitude de les lire ou de les écrire.

Il n’est de beauté dans les choses, seulement dans l’oeil ou l’oreille de qui les voit ou les entend.

Le texte est en cours, il avance beaucoup moins vite que d’habitude, c’est beaucoup plus difficile que d’habitude. Cette obligation de déconstruction des habitudes et réflexes de chaque instant perturbe mon habituelle fluidité des mots, le résultat sera sans doute plus sec, plus froid que le reste.

Ça sera un texte que je n’aime pas et j’adore ça.

 

10 avril 2021

Blog

Pourquoi tenir un blog ?

Nouvelle mouture d’un truc tenté déjà pas loin d’une dizaine de fois.

J’ai essayé d’y raconter ma vie, d’y laisser des textes épars impossibles à rattacher à quoi que ce soit de publiable, de donner mon avis sur le monde, parfois même d’y couler de la poésie.

Et j’ai toujours fini par regretter, quelques temps après avoir publié.

Certainement regretté le temps que j’y avais passé.

Alors, cette fois, ça sera plus restreint, plus sec, sans effet de forme, sans recherche de style - autour de l’écriture, le blog de l’écrivain.

 

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